AOC, AOP ou IGP ?

Derrière ces 3 abréviations se cachent différentes appellations.

L’appellation d’origine contrôlée (AOC) identifie les produits dont toutes les étapes de fabrication sont réalisées dans des zones géographiques définies, selon des savoir-faire reconnus qui leur confèrent des caractéristiques spécifiques.

Le concept est né en France en 1905 et visait à protéger les consommateurs en évitant les tromperies sur les marchandises. La première classification ne concernait que quelques appellations de vins (Arbois, Châteauneuf-du-pape, Tavel, Cassis et Monbazillac) et le cognac. Dès 1990, le concept a été étendu à l’ensemble des produits agricoles et alimentaires.

L’appellation d’origine protégée (AOP) est l’équivalent de l’AOC étendue à l’Europe depuis 1992. Elle va plus loin que l’AOC puisqu’elle protège tout ce qui a été produit, transformé et élaboré dans une aire géographique déterminée, en mettant en œuvre le savoir-faire reconnu de producteurs locaux et des ingrédients provenant de la région concernée.  Dès qu’une AOC est validée en France, l’AOP correspondante est enregistrée au niveau européen. Hors de question donc de trouver un Gigondas produit en Italie ou un champagne produit en Espagne.

L’indication géographique protégée (IGP) est également une notion européenne. Pour les vins français, elle correspond à l’ancien concept de vins de pays. Contrairement à l'AOC et l'AOP, elle distingue des produits dont seulement (et au moins) une des étapes, par exemple la transformation, a eu lieu dans une zone géographique précise.  Elle est donc moins contraignante que les AOC/AOP.

 

A chaque label correspond un cahier des charges très strict.

AOC, AOP ou IGP respectent toutes un cahier des charges validé et contrôlé par l’Institut National de l’Origine et de la Qualité, autrefois appelé Institut National des Appellations d'Origine (INAO).  Zone géographique, cépages, méthodes de culture et de vinification sont les éléments principaux qui confèrent une typicité aux vins d’une appellation donnée. Les vins d’une même appellation ont donc des caractéristiques communes garanties, ce qui facilite la vie du consommateur.

Et si le cahier des charges ne convient pas ?

Si certains vignerons décident de renoncer au précieux label d’une appellation, c’est parfois pour se libérer des contraintes qu’elle impose au niveau :

  • de la zone géographique,
  • des variétés de raisins (ou cépages),
  • des couleurs de vin,
  • de la culture,
  • de la vinification,
  • de l’élevage dans certains contenants,
  • de la mise en bouteille.

Mais c’est bien plus souvent pour laisser libre cours à l’expression de leur personnalité…  L’ajout d’un cépage différent, l’utilisation de raisins issus de vignes situées hors de la zone géographique imposée, l’élevage dans un autre contenant, une bouteille ou une étiquette plus originales sont autant de signatures propres aux vignerons qui souhaitent se démarquer.

 

Vin de France

Depuis le 1er août 2009, la dénomination Vin de France  a remplacé la dénomination Vin de table et c’est là que l’on trouve des vins plus affranchis grâce à une plus grande marge de manœuvre accordée lors de leur élaboration : la mention de millésime n’est pas obligatoire, les vins peuvent être élaborés à partir d’un ou plusieurs cépages.  De plus, les étiquettes sont simplifiées et autorisent donc pas mal de créativité du moment que soient mentionnés la marque, le ou les cépages et la mention Vin de France.

Loin d’être réservée aux petits producteurs incapables de se conformer au cahier des charges d’une appellation, cette dénomination ouvre les bras à tous les vignerons passionnés qui souhaitent exprimer leur art et leur passion avec un maximum de liberté. Bienvenue aux cépages oubliés, aux assemblages inédits ou aux étiquettes rock’n’roll.

Chez Rob The Cellar, les Vins de France sont de mieux en mieux représentés, et c’est chose logique vu le travail passionné et innovant des vignerons que nous suivons.