Humble, compréhensible, séduisant toute l'année et surtout synonyme d'été, de farniente et de dolce vita, le rosé n'est pas forcément de la piquette !

S'il peut encore arriver de tomber sur une de ces innombrables bouteilles standardisées, ces rosés très clairs aux arômes de bonbon anglais qui se ressemblent tous, il y a heureusement de plus en plus de bons rosés, notamment grâce aux techniques de vinification qui évoluent.

Issu du jus de raisins noirs partout sauf en Champagne (où il résulte du mélange de vin rouge et de vin blanc, et encore... ce n'est pas systématique !), le rosé est le fruit de deux méthodes de production:

Le pressurage direct:

Le raisin est pressé à peine vendangé, sans macération ou presque. Le jus obtenu est donc assez clair, la robe est peu soutenue. Et le vin, plus tard, sera plutôt léger et fruité.

La saignée:

Ici, les raisins sont destinés à devenir principalement du vin rouge. Le jus macère quelques heures avec les peaux, la pulpe et les pépins, parfois avec les rafles (les parties ligneuses de la grappe). Dès que le vigneron estime que le jus est assez coloré, il fait une "saignée". Il fait couler une partie du jus qui deviendra le rosé, souvent plus structuré et soutenu que lors d'un pressurage. Le reste de la cuve continue à macérer et donnera le vin rouge qui, lui, sera donc plus concentré.

Aujourd'hui, vous trouverez de bons rosés partout, mais les terroirs de Bandol, de Palette ou de Bellet par exemple livreront de grands vins, de garde parfois.

Et quand des vignerons de talent se mettent à conjuguer consciencieusement "terroir" et "identité", cela débouche sur des créations d'artistes authentiques que l'on salue !

Icône de l’été, de la légèreté et de la convivialité, le rosé n’est évidemment pas un mélange de blanc et de rouge, mais un vin obtenu avec des raisins noirs (sauf en Champagne où l’on mélange parfois vin blanc et vin rouge, et encore...).

Comment fait-on... du rosé ?

L’évolution des techniques de vinification a aidé les vignerons à atteindre depuis plusieurs années une qualité de plus en plus reconnue. Qu’ils soient de pressurage direct, de macération ou de saignée, qui sont les seules méthodes de production, les rosés rivalisent aujourd’hui de finesse et de subtilité et sont loin de ces piquettes aux saveurs de bonbons acidulés des débuts...

  • Un rosé de pressurage direct se reconnaît à sa robe très pâle : le raisin est en effet pressé tout de suite après sa récolte, et ne subit quasi aucune macération. Le jus est donc très clair, les arômes légers et fruités.
  • Pour le rosé de macération, comme son nom l’indique, les raisins entiers macèrent en cuve jusqu’à 24h avant leur fermentation : la peau des grains va donc colorer le jus pour lui donner une teinte rosée plus chaude et vous aurez en bouche un vin plus structuré.
  • Quant au rosé de saignée, dont la couleur peut aller jusqu’au rouge très clair pour un clairet par exemple, il est obtenu au départ d’une vendange destinée à l’élaboration de vin rouge. Après une macération plus longue des raisins avec la peau, les pépins et parfois les rafles, le vigneron opère une saignée pour prélever une partie du jus lorsque sa coloration lui convient. Un rosé obtenu par saignée est plus dense et soutenu.

Rob boit la vie en rosé

Parmi les grands terroirs à épingler, il y a bien sûr les rosés de Bandol, de Palette ou de Bellet. Mais chez Rob, on aime aussi dénicher des vins avec une signature moins réputée mais dont l’identité reflète toute la passion des petits artisans-vignerons qui les élaborent.

Récemment, ce sont les vins des Frères Soulier qui ont fait leur entrée chez Rob The Cellar. Un vignoble confidentiel de 8 hectares seulement, à Saint-Hilaire-d'Ozilhan dans le Gard. Leur crédo ? No Rules ! Une philosophie moins interventionniste et la plus autonome possible, s’affranchissant des grands-principes. Résultat, des vins naturels, sans soufre, filtrage ou collage, qui ont totalement séduit notre chef de cave.

Son petit préféré ? Le IGP Gard 2020, Coqueyron Haut, travaillé en macération courte (10 jours) et élevé en cuve inox pendant 6 mois. Un nez sur la cerise et l’amande, une bouche sapide et acidulée, des tanins fins qui font saliver.

Les autres rosés des Frères Soulier :

  • Vin de France 2020, Les Croses
  • Syrah 2020, Voyou
  • Vin de France 2019, Dessous Terre
  • Syrah 2021, Fantôme

Une petite production pour des vins exclusifs, disponibles en quantité très limitée. Un jeune domaine à haut potentiel à surveiller de près !

 


Retrouvez toujours plus de rosés chez Rob The Cellar et sur notre e-shop